Le Comptoir de Whitehall

Lewis hocha la tête et retira son manteau, prenant soin d'en retirer son arme fétiche d'abord et de la rattacher au holster. Il leva la tête, curieux, et le suivit en soufflant doucement pour se réchauffer. Whitehall n'était pas le plus réchauffant - ni le plus chaleureux, pour ainsi dire - des bâtiments, un peu d'exercice ne lui ferait pas de mal.
- Une salle d'entraînement ? Comment vous avez trouvé la place pour ça dans un aussi petit endroit ? demanda-t-il tandis qu'il lui emboîtait le pas, de plus en plus intrigué.
A moins de n'avoir un bâtiment secret adjaçent ou un sous-sol à plusieurs étages, il ne voyait pas comment César avait réussi ce tour de force. Pas qu'il ne remettait en cause sa capacité à le faire, il semblait pratiquement capable de tout.

Un sourire plus malicieux étira les lèvres de César qui redescendit dans l'entrée.
- C'est tout l'intérêt, même si le bâtiment à l'air petit, c'est qu'une couverture, il est relié par les caves - qui sont elles-mêmes liés aux catacombes et aux égoûts de la ville. C'est une des entrées qui permettent d'accéder aux réseaux souterrains qui servent à stocker pas mal de trucs, de la marchandise et des armes, surtout.
Tout en parlant, le mafieux entra dans une autre pièce, sorte de salle de repos et continua jusqu'à se retrouver dans la cour du bâtiment, là il s'approcha d'une plus petite maison et poussa la porte, attrapant la lanterne et l'allumant d'un geste habitué pour éclairer leur chemin jusqu'en bas.
- Fais gaffe, ça glisse et les marches sont étroites. Et te cognes pas la tête aussi, tu seras beaucoup moins beau avec un gros bleu sur le front ~
Pour l'instant il l'avait provoqué, l'avait presque insulté, simplement pour observer ses réactions.
Mais comment réagirait-il à un compliment - ou à du flirt - ? ~

Lewis hocha la tête pensivement et regretta pour la énième fois de la journée de ne pas pouvoir noter toutes ces informations précieuses quelque part.
Le faire en public serait du suicide, après tout - Surtout avec quelqu’un comme César en chef -
... Il se contenta donc de tout fixer attentivement, faisant passer son intérêt pour de la pure curiosité, et de suivre soigneusement son chef jusqu'à la maison auquelle son supérieur le guidait.
- Intéressant, murmura-t-il, avant de baisser subitement la tête en remarquant un plafond stupidement bas.
Lui et son mètre quatre-vingt-cinq ne passeraient certainement pas un bon moment ici.
Tandis qu’il descendait doucement les escaliers, une main sur son holster et l’autre sur le mur de pierre glacé, les prochaines paroles de César le surprirent tellement qu’il se figea, manquant de rater une marche et se rattrapant de justesse.
- Euhm... D’accord, je ferais attention.
« Moins beau » ? Comme quoi, il trouvait encore le moyen de le surprendre.

Un petit rire échappa à César qui continua néanmoins sa descente sans rien dire, ayant malgré tout noté l'arrêt momentané de Lewis. Sûr qu'il allait continuer de flirter, c'était foutrement amusant ~ 
Arrivé en bas, César poussa une lourde porte qui résista quelques instants avant de finalement s'ouvrir, dévoilant une salle d'entrainement au tir, modeste, mais bien équipé.
Personne n'y était à cette heure-ci, aussi César dû allumer la pièce seul et laissa Lewis observer cette cachète secrète.
Il y faisait froid, mais sec, et le mur du fond, réservé aux cibles, était constellé d'impact de balles.
César y avait passé des heures dans cette salle, quand il faisait encore son entrainement, qu'il n'était encore qu'une simple recrue. Ça lui rappelait quelques souvenirs, d'ailleurs ...
Mais c'était pas le moment, il fallait tester Lewis.
Aussi, avec une habitude manifeste, le mafieux installa la cible à l'autre bout de la salle le plus loin possible, tout en rajoutant, par plaisir personne, une casquette de policier sur la tête du mannequin - c'était toujours plus drôle.
César revint vers Lewis et indiqua d'un mouvement de la tête le mannequin, tout en se postant derrière lui, par précaution.
- Vas-y, tire lui-dessus, dans la tête de préférence, mais le coeur ça ira aussi.

Lewis fixa la cible en sortant le pistolet de son holster de cuir, les yeux plissés sous la concentration.
Le mannequin était de taille nature, à quelques mètres de lui, et portait une casquette que lui-même avait souvent dûe porter sur le terrain.
Ironie quand tu nous tiens.
Cela mis à part, cela semblait être un jeu d'enfant pour lui. Il avait souvent dû faire face à plusieurs différentes cibles simultanément, bougeant en plus de ça.
- Sans problème, chef.
Se positionner, pied droit devant le gauche, légèrement de côté, épaule bloquée. Il défit le cran de sûreté et se lécha les lèvres tout en pinçant la gâchette de l'index.
Recul.
La balle alla se ficher entre les deux yeux, et il se redressa.
- Vous avez d'autres tests ?

Alors ça, il ne s'y était pas attendu. Enfin, bien sûr, son habileté au tir était marqué dans son CV, mais entre le lire et le voir, il y avait une grosse différence.
C'était une agréable surprise, très satisfaisante même.
Surtout en se rapprochant et en apercevant la précision du tir, incontestablement ça faisait un bon point.
Un tellement bon point qu'il mis quelques secondes à se reprendre pour imaginer en vitesse un autre exercice.
- Euhm ... Tire avec une seule main, dans le cœur cette fois.

Intéressant. D'après le trouble évident marqué sur le visage de son chef et le temps qu'il lui avait fallu pour lui répondre, il n'avait pas prévu ses exercices à l'avance.
Plutôt du genre spontané donc.
Il hocha la tête de nouveau devant l'ordre de César et se redressa, étira souplement ses épaules afin d'éviter de les cramper.
- Entendu.
A une main, c'était déjà plus compliqué. Le bras devenait plus mobile, et il devait aussitôt prendre en compte les paramètres tel que les battements de cœur, la respiration, la stabilité des muscles.
Il se concentra donc de nouveau, ralentit son inspiration et tendit le bras, attendant la fraction de seconde critique, entre deux battements.
Et tira de nouveau.
Le recul lui frappa la peau calleuse des mains cette fois, mais il ne flancha pas et remarqua qu'une fois de plus, la balle s'était logée à l'emplacement précis du cœur.
Cette fois, il s'autorisa un sourire. S'entraîner chaque semaine payait, après tout.

Un très bon tireur, donc. Intéressant.
Avec un léger sourire, César observa quelques instants le mannequin maintenant marqués par les deux impactes de balle.
Avec un léger signe César applaudit légèrement, impressionné, bien qu'il ne se l'avouait pas. Autant il avait appris à se servir d'une arme tôt, autant le tir n'avait jamais été son fort. Il était trop nerveux, trop remuant pour réussir à avoir une telle précision. Après, une balle, tant qu'elle se bloque dans le corps de quelqu'un, ça fait toujours mal, c'était un avantage. Mais jamais il n'aurait ce talent de tireur, et ça ne le dérangeait pas plus que ça ; son truc à lui c'était les armes blanches. Se battre avec un couteau, Luppeto et Bethany le lui avait appris, et bien qu'il ait mis du temps à maîtriser, ses techniques, dorénavant, il pouvait se targuer de savoir bien s'en servir.
Un coup d’œil à sa montre lui apprit que l'heure du déjeuné approchait à grand pas, et qu'il voulait pouvoir manger sans être en retard à sa réunion, il avait intérêt à se dépêcher.
- Okay, merci pour la démonstration, t'as réussi le premier test - d'ailleurs ne pas avoir menti sur ton CV, c'est un bon point, je déteste les menteurs. Et range ton arme, on va manger.

Lewis acquiesça, presque flatté en entendant son compliment. Au moins, César n'était pas complètement injuste, c'était déjà ça.
- Je vous suis.
Rengainant son arme personnelle à la hanche, il lui emboîta le pas et se demanda avec curiosité ce qui serait au menu.Quelque chose de raffiné, des plats simples, des caprices ? Aurait-il droit à la même chose que son chef ?
Surtout, où mangeraient-ils - dans une pièce sécurisée ou bien à la vue de tous, dans un restaurant quelconque ?
Il retint ses questions et se contenta de le suivre, son ventre tiraillant le rendant plus impatient encore.

Il crevait la dalle en fait, ne rien manger le matin, c'était jamais une bonne idée.
Aussi, après un rapide tour à son bureau pour prendre son manteau il ressortit encore dehors, grimaçant sous le vent froid.
Quasiment en face de son bureau se trouvait un petit restaurant qui ne payait pas de mine mais qui avait le mérite d'avoir été racheté, plusieurs années avant par Luppeto, faisant ainsi profiter à tout les membres mafieux de la ville d'une bouffe quasi gratuite ; et plutôt bonne selon les jours.
Sans une hésitation César poussa la porte et retrouva avec plaisir la chaleur réconfortante et l'odeur de viande grillé qui embaumait l'endroit.
Il avait sa table réservé, au fond de la salle, assez loin pour ne pas être vu de la rue, pour pouvoir toujours observé l'extérieur.
Désignant la chaise en face de lui, César s'assit à sa place habituelle et soupira de contentement, le froid ne lui réussissait vraiment pas.

Et rebelote les escaliers, la maison, le bureau. Décidément, tout était fait pour qu'on y fasse de l'exercice à pied, songea Lewis tandis qu'il enfilait son manteau à son tour sans même s'interrompre tant son chef semblait être pressé.
Hm. Peut-être n'était-il pas le seul à avoir l'estomac dans les talons, dans ce cas.
En voyant la mine modeste du petit restaurant d'en face, le jeune homme pencha la tête et inspira les effluves qui émanaient des cuisines derrière la salle principale. Des odeurs de graisse, de liqueur et de viande : rien d'étrange, juste un endroit simple où déjeuner entre amis.
Ou entre mafieux.
Frissonnant encore sous le froid, Lewis s'assit à la place indiquée par César et hésita à retirer son pardessus.
- Il y a quoi au menu, ici ?

Attendant d'être un peu réchauffé par l'intérieur, César finit par abandonner son manteau et posa ses coudes sur la tables, la joue appuyé contre la paume glacé de sa main.
- Plein de truc simple, ça fait pas dans la grande cuisine mais c'est bon. Qu'est-ce que tu veux manger ?
Le mafieux jeta un regard au serveur avant de l'appeler, sachant pertinemment qu'il rappliquerai ventre à terre dès qu'on l’appellerait ; les avantages d'être un chef de mafia.

Lewis réfléchit un instant tandis que son chef appelait le serveur. Il se frotta doucement les mains et renifla l'air un instant, tentant de distinguer des fumets plus précis que les odeurs qu'il avait perçues à son arrivée.
Hum... jambon, fritures, poisson, café. Et du bœuf aussi.
A cette pensée, il dût poser une main sur son ventre afin d'étouffer un gargouillement et releva la tête, un peu gêné.
- Oui, je pense que je voudrais du ragoût avec un café. Et s'ils en ont pas, le plat du jour m'ira tout autant.

Le gargouillement d'estomac n'échappa pas à César qui ne put retenir un rire amusé. Capable de tirer à une main en plein cœur d'une cible, mais incapable de retenir un gargouillement, il y avait de quoi rire.
Le serveur arriva devant la table des deux hommes, son petit carnet déjà sorti.
- Qu'est-ce que vous prendrez ?
- Deux ragoûts de boeufs, et deux cafés.
Avec un hochement de tête, il repartit devant le comptoir pour annoncer le plat, désignant au passage la table.
Ils servis en premier.
Un autre avantage.
- Alors Lewis, dis-moi, est-ce que t'appréhendes ce soir ? Demanda soudainement César avec un sourire fourbe.

S'il appréhendait l'événement de ce soir... ­?
Cela lui sonnait tout particulièrement comme une question piège, allez savoir pourquoi.
Lewis prit quelques secondes pour considérer la question, l'air pensif.
- Eh bien... Je mentirais si je disais non, commença-t-il, mais plus parce que je n'ai jamais vécu de règlement de compte ailleurs que dans de mauvais romans policiers. Alors j'avoue, je suis aussi un peu curieux et nerveux de faire des erreurs... Y aurait-t-il des règles particulières à respecter ?
Fichtre ce que sa question sonnait débile dite comme ça. Elle sonnait mieux dans sa tête...

César laissa échapper un léger rire à moitié méprisant et à moitié amusé.
Des règles ? C'est mignon, il devait en avoir une conception encore ... Biaisée.
- Y a pas de règles, à part faire regretter à la victime d'être né, se débarrasser du corps et repartir comme si de rien était, c'est tout.
Enfin ... " C'est tout ", c'était vite dit. C'était jamais rien de se débarrasser de l'un de ses associés, mais volé la marchandise, c'était impardonnable, surtout quand c'était pour son propre profit. Ça emmenait aussi tout un tas d'emmerdes, comme le fait de devoir trouver un nouveau passeur - un fiable cette fois.

Il hocha la tête et but une gorgée de son café qui venait d'arriver, remerciant le serveur d'un regard.
Une fois la tasse reposée, il réfléchit un moment :
- Je pense que je voulais plutôt dire... des méthodes particulières à suivre. Surtout pour la partie disposition des corps, puisqu'on est dans un quartier très peuplé, j'imagine que vous vous y prenez dans des endroits plus tranquilles, non ? Comment vous disposez du corps et des traces qui pourraient remonter jusqu'à nous ?
Jusqu'à nous. Comme c'était étrange de se retrouver de l'autre côté.
Chassant ses pensées, Lewis scruta les yeux dépareillés de son chef tout en attendant une réponse.

- Hum, en gros, l'endroit où on fait généralement les règlements de compte est relié aux catacombes qui déservent quasi toute la ville, il suffit d'avoir quelqu'un qui sait s'y retrouver pour amener le corps quasiment à n'importe quel endroit de la ville. C'est un peu long de transporter un poids mort comme ça, mais au moins ça embrouille les flics, vu qu'on peut les déposer n'importe où.
César commençait à se sentir de plus en plus impatient et affamé, sans comptait que l'heure tournait, et que s'il était en retard, ça la foutrait assez mal - même si, soyons honnête, le connaissons c'était courant de le voir arriver en retard.
- Et j'espère que t'es pas claustrophobe ou un truc du genre, les catacombes c'est vraiment étroit pour le coup.

Les catacombes... C'était foutrement intelligent, comment il n'avait pas pu y penser auparavant ?
En entendant sa dernière phrase, Lewis et son mètre quatre-vingt-cinq tressaillit. Ugh. Pas qu'il était réellement claustrophobe, c'était simplement très désagréable de devoir se plier en quatre pour passer par endroits.
Enfin. Il avait reçu un entraînement, et ce ne serait pas un désagrément qui le ferait s'arrêter en cours de mission. Il reprit une gorgée de café et hocha la tête.
- Ce ne sera pas un problème, je me débrouillerais.
Il se demandait seulement comment il allait faire pour pouvoir repérer par où ils passaient... Enfin, pour sa première fois, César le guiderait sûrement.

César le toisa quelques instants, imaginant du même coup Lewis obliger de se courber pour progresser dans les catacombes.
Bien fait, il avait qu'à pas être si grand.
Pas que César ait un complexe sur sa taille - quoique - mais c'était rageant de reconnaître que souvent, il était dépassé en taille par ses subordonnés.
Son fil de pensée fut interrompu par le serveur qui revenait avec leur plat, les déposant précautionneusement sur la table avant de s'en aller tout aussi vite.
- Aha, enfin ! Bonne appétit, Lewis.
Sans attendre il commença immédiatement à manger, se sentant enfin réchauffé et satisfait.

(Je me demande s'il pourrait l'imaginer se courber pour autre chose aussi...~)

L'odeur délicieuse de bœuf et de bouillon généreux le fit sourire, soulagé qu'ils changent de sujet avant que son chef puisse le cuisiner davantage. Putain ce qu'il crevait de faim.
- Bon appétit à vous aussi, César.
L'appeler par son nom lui semblait étrange, mais enfin... C'était ce qu'il lui avait demandé.
Il saisit sa fourchette et entama sa portion généreuse, savourant sa chaleur et ses saveurs nourrissantes. Visiblement, la viande avait été cuite dans du bouillon et un peu de vin rouge. Il apprenait à cuisiner, alors il remarquait ce genre de choses plus facilement.
Il aurait seulement aimé partager son repas avec quelqu'un d'un peu plus... rassurant, mais enfin. Le restaurant compensait.

( Aha, sans aucun doute ~ )

César finit son repas en quasiment dix minutes top chrono. Affamé et habitué depuis tout petit à manger à toute vitesse, il s'essuya la bouche et se renfonça dans son siège, commençant à se sentir somnolant, la chaleur réconfortante du lieu et on ventre désormais rempli n'aidant pas. Étouffant un bâillement il posa un coude sur la table et appuya sa tête dans sa main, attendant que Lewis ait finis de manger.

Il termina à peine quelques bouchées plus tard et déglutit le reste avec son fond de café qui devenait tiède. Tout de suite, le ventre plein, il se sentait mieux. Et au vu du chef qu'il avait, il supposait qu'il n'aurait à payer aucune note - il l'avait remarqué, comment on les servait en priorité et comment les habitués du restaurant s'appliquaient à ne pas trop les regarder. Habitude de policier, bien que cela aurait pu passer pour une simple méfiance de circonstance.
- Et votre rendez-vous aurait lieu où ? demanda-t-il en s'essuyant le coin des lèvres du bout de la serviette, se relevant de concert avec César afin d'éviter de trop l'attarder.
Il espérait qu'ils ne seraient pas en retard. Qui sait s'ils pourraient rater quelques paroles intéressantes de la part des invités du meeting mystère...

Avec un soupir, César se releva à son tour et renfila son manteau tout en s'étirant pour tenter de se réveiller un peu. Autant arriver en retard, ses associés commençait à avoir l'habitude, autant s'endormir en pleine réunion serait beaucoup plus problématique.
- A mon bureau, c'est plus sûr.
Avec un dernier bâillement César poussa la porte, saluant à la va vite le barman qui lui rendit son salut.
Le froid le gifla de nouveau mais il n'eut pas le temps de se refroidir, que déjà il poussait la porte de son bureau, tout en jetant un coup d’œil à l'horloge du fond ; 3 minutes de retard, il s'améliorait.
- Bon, pendant la réunion reste silencieux, ne dérange pas. Ça risque de durer un petit moment, genre deux ou trois heures. Normalement, il n'y a rien de dangereux, mais on sait jamais.

Remettant son manteau en vitesse, il le suivit en hochant la tête sans rien répondre. Pas le temps de mettre les mains dans les poches qu'ils étaient arrivés, décidément ce restau en face était pratique.
En entendant sa consigne, il acquiesça de nouveau et se posta derrière son fauteuil. C'était parti pour deux ou trois heures à rester debout sans rien faire... C'était dans ces moments que Lewis était réellement satisfait de son année à l'armée. Sans ça, il n'aurait sans doute jamais eu la patience nécessaire pour faire son faux métier de garde du corps.
Afin de se garder mentalement éveillé, il promena un regard pensif mais discret sur l'assemblée. Tous des criminels de plus ou moins grande envergure, sans doute.