Project Valkyrie

(Alleeeeeey 8DD)

Le dit russe, comme attiré par la providence - ou juste le hasard, ou un très bon sens du timing, s'approcha de leur table.
Mickaël lui sourit en retour et l'observa quelques instants de trop. Il était allé prendre une douche le bâtard. Malin.
- Ouais, vas-y, assieds toi, lui répondit le polonais dans un allemand approximatif. Au fait, tu parles quelle langue ? Pour qu'on se comprenne un peu, tu vois.

Tout en s'asseyant, il saisit un bol puis une cuillère, avant de commencer à se servir prudemment. Valait mieux ne pas se faire remarquer en renversant de la soupe sur quelqu'un le premier jour de cette cohabitation forcée...
- Je parle l'allemand et le russe couramment, mais je connais les bases du polonais et de l'ukrainien, répondit-il aimablement. Je l'ai entendu à l'accent de votre russe, vous devez être polonais et ukrainienne... et Abel allemand.

Irina s'était raidie en le sentant s'asseoir non loin d'elle. Quelque chose en lui ne lui inspirait pas confiance... quoique, cela pouvait être ses traits typiquement russe et son assurance.
- Oui, c'est ça. Tu nous écoutais, alors ? ne put-elle s'empêcher de demander en fronçant les sourcils.
Il se contenta de sourire.
- Pas à ce que vous disiez, mais j'écoute toujours les accents des gens. Il doit y avoir une dizaine de nationalités en tout ici, ça ne sera pas pratique pour les nazis.

Mickaël regarda tour à tour Irina puis Andrei, avant de simplement attraper sa cuillère. C'était étrange comme repas. Presque comme une colonie de vacance. Mais sans vacance, et sans activités amusante.
Donc pas vraiment une colonie de vacance. Quoique cette espèce de gêne dans l'air, dû au fait qu'il ne se connaissait pas encore tous, rendait ça ... Etrange, mais pas si désagréable que ça. Enfin ... Relativement pas trop désagréable.
- Bon, on devrait pouvoir se débrouiller avec un mélange de russe et d'allemand je suppose. Et t'as dit qu'y avait une dizaine de nationalités ? T'es sûr de toi ?

Il hocha de la tête et avala une première gorgée de soupe, ne prenant conscience de sa faim qu'en cet instant.
- Eh bien je suis russe, tu es polonais, Irina est ukrainienne et Abel allemand... On est quatre, de quatre nationalités différentes. Et on doit être une quinzaine ici en tout... j'ai entendu du tchèque, du slovaque, de l'anglais, et je crois de l'autrichien et des langues baltes aussi, mais je suis pas sûr de ce côté là, rajouta-t-il en haussant les épaules.
Andreï se tourna vers Abel, qui semblait se taire depuis un moment déjà.
- J'ai entendu au moins deux autres Allemands parler il y a quelques minutes, fit-il en allemand, tu n'es pas le seul ici. Mais d'après ce que j'ai entendu, nous étions tous bons pour la prison avant d'atterrir ici. C'est notre seul point en commun, entre nous quinze.

- Autant que ça ? Whoa, ça fait beaucoup. Et du coup t'as une idée de pourquoi on nous a amené ici ? Parce qu'entre le transport quia duré longtemps, les différentes nationalités et l'examen médical ... J'avoue que je sais pas du tout pourquoi on nous a amené là.
Cherchant du regard l'approbation de quelqu'un, Abel se contenta d'hausser les épaules pour signifier qu'il n'en avait aucune idée non plus, et continua de manger en regardant un à un les membres de leur table.

- Eh bien... J'ai ma théorie, admit-il, mais rien ne garantit qu'elle soit vraie.
Il marqua une pause, le temps d'avaler quelques cuillerées supplémentaires, puis continua sur un ton plus pensif, et en mélangeant allemand et russe pour se faire comprendre de tous :
- On est perdus au milieu de nulle part, donc on ne veut pas que notre présence soit connue. Cependant, nous ne sommes pas dans un lieu haute sécurité puisque nous sommes constamment en contact. Il y a des scientifiques, allemands, et nous sommes bien nourris et logés décemment, comme si on voulait nous conserver dans un bon état... Je pense que nous sommes dans une sorte de laboratoire, finit-il. Nous servons de cobayes. A quoi, ça, je ne sais pas. Mais ils ont pris des gens qui allaient sortir du système, en bonne santé physique, nous font passer un examen médical... ça correspond au vécu de cobayes que j'ai pu lire dans certains rapports.

Abel et Mickaël tendirent l'oreille et écoutèrent attentivement Andrei, avec plus de difficultés du premier qui ne compris que la moitié.
Le polonais resta pensif un moment et avala quelques cuillères de soupe avant de regarder de nouveau Andrei.
- Ca se tient, mais c'est pas rassurant ... Et puis c'est des nazis après tout, je suppose que si l'on se rebelle ils n'hésiteraient pas à nous tuer.
Il ne put s'empêcher de lancer un regard en biais à Abel qui détourna les yeux comme un enfant pris en faute, en marmonnant une justification en allemand.

- Les soviétiques ne valent pas mieux que les nazis, lâcha Irina sans pouvoir s'en empêcher. Entre leurs camps de travaux forcés et leurs idéologies cinglées, elles ne valent pas mieux l'une que l'autre.
- C'est vrai, fit Andreï en haussant les épaules, insensible à sa pique. Ce n'est pas exactement par mon patriotisme que j'ai atterri ici.
Il scruta Mickaël un instant.
- Enfin, il y a tuer et être prisonnier. Je suis sûr qu'il doit y avoir un moyen de s'enfuir d'ici, marmonna-t-il, ne serait-ce que par les conduits d'aération...

Mickaël fronça les sourcils et regarda Andrei, puis Irina. Manifestement, ça n'allait pas l'air de vraiment collé en plus, et apparement, il y avait plus de division chez les soviétiques que ce qu'il croyait.
Par reflexe, il regarda l'un des conduits d'aération du mur, évaluant qui pourrait rentrer dedans. Et qui resterait coincé.
- Mouais, dans tous les cas ça semble mal barrer pour se tirer d'ici vite fait.

- Vite fait, ça risque de ne pas être possible... Mais nous ne sommes qu'au premier jour, si on réussit à collaborer malgré la barrière de la langue quinze cerveaux seront bien capable de trouver quelque chose.
Trop optimiste ? En réalité, pas vraiment. C'était une vieille stratégie de leadership - garder le moral des troupes, parler en nous plutôt qu'en je. Il y avait toujours la manière brutale de s'enfuir, en attendant qu'un soldat arrive, qu'on lui pique les clefs avant de se faire la malle. Mais ce serait trop imprudent.. Il faudrait d'abord connaître le plan du laboratoire avant de tenter quoi que ce soit dans le genre.
- Cela ne nous servira à rien de désespérer, en tout cas, conclut l'espion avant de boire le reste de sa soupe. Il faudrait qu'on trouve d'autres bilingues ou trilingues...

Une évasion semblait possible donc, mais pour l'instant assez improbable. Il fallait juste patienter un peu, le temps de connaître un peu mieux l'endroit.
Mais le repas touchait à sa fin et les soldats les forcèrent à se reculer de la table pour finir leurs assiettes. Un soldat à peine plus gradé que les autres leur ordonna d'aller prendre une douche et de changer de pièce pour tous se mettre dans le dortoir, il précisa que le couvre-feu aura lieu dans une heure, et qu'à ce moment toutes les lumières s'éteindrait. Ils avaient donc intérêt à se trouver un lit avant de devoir tâtonner dans le noir comme des abrutis.
Un peu perplexe, Mickaël suivit le mouvement, Abel sur ses talons, et observa les autres prisonniers se chercher un lit, incertain sur lequel prendre.

(Le déjeuner s'est transformé en dîner 8DDD)

En sentant les soldats se rassembler dans leur dos, Andreï dut se retenir de se raidir visiblement et se contenta de suivre les ordres sans piper mot. Profitant du fait qu'il était déjà propre, il choisit un lit au hasard, en dessous de l'étroite fenêtre qui laissait filtrer la lumière du soir. En avisant un garde, plus jeune - à peine vingt ans, lui semblait-il -, il se risqua à poser une question.
- Excusez-moi, Sie leutnant Gotha. (Toujours les adresser avec un vous, leur titre et leur nom ; cela flattait l'égo). Est-ce que nous disposons de vêtements de nuit séparés ou la tenue de jour est-elle servie à cette même disposition ?
- Dormez dans celle-ci. Demain, ajouta le jeune homme avec hésitation, une nouvelle tenue sera fournie.
Il semblait le regretter déjà.
- Danke schün, Leutnant. Je vois que ce qu'on dit au sujet de la propreté allemande n'est pas faux, compléta Andreï avec un sourire poli.
- Plus de questions, et taisez-vous.
Il s'inclina donc et se dirigea vers les salles de bain. Des brosses à dent individuelles et du dentifrice bon marché s'y trouvaient, ainsi que l'eau courante... Au moins pourrait-il se garder dans un état acceptable lors de ce séjour forcé.

(Ouais bon chut okay 8DD)

Mickaël ayant décider de reporter son choix de lit à plus tard, il était déjà en train de se laver les dents.
Non décidément c'était vraiment bizarre comme situation. Comme s'ils avaient tous régressé en enfance. Après avoir cracher avec le plus de décence possible son dentifrice dans le lavabo, il revint vers le dortoir et s'assit sur un lit au hasard, tout en regardant les gens allers et venir dans les deux pièces.

(;3 uwu keur à droite)

Après s'être brossé les dents rapidement et en avoir profité pour boire quelques gorgées d'eau, il retrouva son lit déjà pris par quelqu'un d'autre - un serbe qu'il n'avait pas remarqué auparavant. Retenant un soupir, il prit donc place sur le lit d'à côté et se retrouva à seulement un mètre et demi de Mickaël.
- Comme on se retrouve, fit-il avec un sourire amusé.

Mickaël tourna la tête vers Andrei, surpris.
- Tiens, encore toi !
Il lui sourit, plus par réflexe que par réelle joie, et chercha du regard Irina et Abel.
C'était rassurant de savoir où se trouvait disons ... Ses partenaires les plus proches.
Surtout que la nuit risquait d'être longue pour un insomniaque comme lui, et l'idée de se tourner et se retourner dans son lit pendant deux, voir trois heures, ne l'enchantait pas plus que ça.
Au moins quand il était chez lui, il pouvait se lever pour aller faire quelque chose, et pas rester allonger à ressasser des pensées déprimantes qui tournaient quasiment toujours autour des mêmes sujets.

Andreï lui rendit son sourire, question de politesse également, et retira ses chaussures pour les glisser discrètement sous son matelas. Suite à cela, il s'asseya et regarda pensivement les autres cobayes à leurs occupations. Le polonais, Mickaël, ne semblait pas pouvoir parler pour le moment; il se contenta donc de lever la tête et de regarder la faible lumière passer à travers la fenêtre.
Non, vraiment, ce serait impossible de s'échapper par là... à moins d'agrandir l'ouverture. Restait à savoir où cette issue déboucherait.

Irina s'était résignée à suivre les ordres et partit donc prendre sa douche, accompagnée d'une dizaine d'autres personnes; à son soulagement, il y avait bien un mur séparant hommes et femmes. Ses vêtements laissés sur une petite alcôve dans le mur de pierre prévue à cet effet, elle se glissa sous le filet crachotant d'eau tiède et frissonna, avant de demander à une autre femme de lui passer la brique de savon.
Une fois ressortie de là, elle n'eut pas d'autre choix que de se rhabiller mouillée : pas de serviettes de bain...
Restait encore une dizaine de lits non occupés. Elle en dénicha un en face de celui de Mickaël.

Appuyé contre le mur, Mickaël regardait avec un air au mieux intéressé, au pire ennuyé les lits se remplir petit à petit. Peu de personne parlait, et la présence des gardes n'aidait pas à installer une ambiance reposante ... A vrai dire, à peu près tout le monde semblait parfaitement réveillé, et le couvre feu arrivait bien plus vite que la fatigue des autres sujets de laboratoire.
Mais bon, au pire, Andrei était à côté de lui, et Irina en face. Il y aura bien moyen de parler à quelqu'un pendant la nuit - pour peu que ce quelqu'un soit réveillé.

(Tu peux switché au jour d'après :3)

(Alley :D)

Andreï fut réveillé en sursaut par une sonnerie retentissante, similaire à celles des camps militaires chargés de les réveiller. En grognant, il se releva et regarda l'heure sur l'horloge : six heures du matin.
" Dans quinze minutes, service du petit-déjeuner. Veuillez vous laver et vous habiller d'ici là."
Il réalisa qu'une nouvelle tenue, identique à la première, était déposée au pied de chaque lit occupé. Hm. Le lieutenant n'avait donc pas menti.
En quelques gestes, il fut sur pied et fit son lit soigneusement, au carré, comme à l'armée. Vite, aux douches - il se contenta de laver sommairement son corps, et de se brosser les dents - avant de s'habiller avec la nouvelle tenue propre, qui sentait le savon bon marché.

Quelle plaie... ! Au moins, se rappela Irina pour s'efforcer de sourire, ils allaient pouvoir manger trois repas tous les jours. La faim pourrait enfin cesser de la tenailler... mais en échange de Dieu savait quoi. Enfin, ils finiraient bien par découvrir, songea-t-elle tandis qu'elle se changeait à leur "salle de bain", avant d'apercevoir quelques peignes en bois dur et d'en attraper un pour démêler ses cheveux sous l'eau un brin plus chaude que la veille au soir.
Vite, se rhabiller - cette jupe là était bleue, remarqua-t-elle distraitement -, s'attacher les cheveux en chignon, et faire son lit.
Du coin de l'œil, elle avisa Abel et lui sourit.
- Bonjour, lui souhaita-t-elle dans un allemand hésitant.

(Le nouveau perso : à venir après que je fasse sa fiche~~)

Mickaël, qui comme prévu, avait mis trois bonnes heures à trouvé le sommeil, se réveilla en sursaut et regarda autour de lui sans comprendre ce qu'il se passait. Ce n'est qu'après plusieurs longues secondes d'incompréhension complète qu'il se rappela enfin de la veille.
Encore à moitié endormis il mit un temps fou à boutonner sa chemise et évita la salle de bain, après tout, il aurait bien le temps d'y revenir plus tard - ou pas. Mais de toute façon il n'était pas en état physique et mentale de faire autre chose qu'aller s'affaler sur l'un des bancs, la tête dans ses bras pour tenter de grappiller encore un peu de sommeil.

Abel s'en sortait légèrement mieux, et même si la sonnerie avait failli lui causer une attaque cardiaque, il n'évita pas la salle de bain - lui. Même si la présence des autres hommes le mettait toujours un peu mal à l'aise, la fatigue d'un lever si matinale effaça la gêne, pour remplacer le tout par un vague brouillard dans lequel il faisait ses gestes mécaniquement.
Aussi, il mit un temps à répondre à Irina - surtout parce qu'il ne savait pas comment lui répondre, en russe ou en allemand.
Il finit par choisir l'allemand, par facilité, même si ça handicaperait sûrement la jeune fille.
- Bonjour aussi. T'as ... Bien dormis ?

(Nom complet : Dusan Jovanovic
Âge : 25 ans
Sexe : M
Nationalité : Serbe
Orientation sexuelle : Bicurieux.
Crime commis : Insultes et coups et blessures sur des agents SS lors d'un séjour à Berlin.
Pouvoir hérité : Capacité d'orientation surnaturelle, grâce à la perception du champ magnétique terrestre.
Personnalité : Taciturne, mais sociable et amical une fois qu'on apprend à le connaître, Dusan a des opinions très arrêtées sur certains sujets et a parfois du mal à voir en dehors de ses idées. Avec son affection pour la franchise et l'honnêteté, il se méfie des silencieux et s'attache facilement aux personnes avec un bon sens de l'humour et des valeurs fortes. Facilement agressif une fois qu'on l'a énervé, il n'hésitera pas à communiquer ses émotions. En revanche, il est un excellent ami.
Histoire : Vient de la famille ouvrière/Suite à un commentaire désobligeant sur une de ses sœurs, il s'est battu avec un SS et est parvenu à lui casser le nez, au prix d'un œil au beurre noir... et de la prison.
Image/Description : Dusan est tout en longueur : 1m83 pour seulement 65 kilos, avec cependant une musculature sèche et discrète. Longs bras, longues jambes, corps fin : à l'image de ses mains fines, le Serbe a un visage relativement osseux, avec une mâchoire délicate et des pommettes bien marquées, un nez légèrement busqué et des lèvres féminines. Blond cendré, ses cheveux sont en bataille et fournis; ses sourcils, bruns et épais, avec un début de barbe de trois jours lui ombrageant les joues. Ses yeux gris clairs ornés de longs cils dénotent de son visage, et le rendent plus expressif que ce qu'il voudrait.
Autres : A une grande estime des Résistants des pouvoirs totalitaires.)

Andreï avisa le Polonais affalé à la table, en attente du petit-déjeuner, et eut un léger sourire amusé tandis qu'il vint s'asseoir à ses côtés. Histoire de passer le temps - et puis, Mickaël était un interlocuteur agréable.
- Bonjour... Tu n'as pas l'air en super forme, commenta-t-il avec une moue compatissante. Tu n'as pas réussi à dormir cette nuit ?

En comprenant qu'il répondait en allemand, elle prit soin de noter chaque mot en tête afin de pouvoir le réutiliser plus tard. Le sens était facile à deviner à l'aide de l'intonation.
- Assez bien, oui, répondit-elle en allemand avec un léger sourire. Et toi, Abel ? termina-t-elle en russe, tandis qu'elle s'asseyait sur le banc en face de Mickaël.
Leur petit groupe de la veille se formait déjà. Peut-être bien que cette visite avait eu une utilité, après tout.

Nom complet : Leonhard Dellinger.
Âge : 29 ans.
Sexe : Masculin.
Nationalité : Allemand.
Orientation sexuelle : Gay, même s’il le trouve d’un corps très élégant.
Crime commis : Accusé à tort de l’explosion d’un camp de concentration et de l’échappé de quasiment tous les détenus.
Pouvoir hérité : Contrôle de l’énergie électrique qui passe dans son corps.
Personnalité : La première chose qui vient à l’esprit, si l’on devait décrire Leonhard, c’est le sarcasme. Le sarcasme c’est sa philosophie de vie, en quelque sorte. Il l’utilise tout le temps, et en général pour cacher ses vrais sentiments, ou ses vraies opinions. C’est également un observateur plutôt qu’un bavard, qui préfère regarder plutôt qu’interagir. Il peut très blessant dans ses mots – souvent en le faisant exprès. Brutalement honnête avec ceux qui lui sont inférieur en grade, il n’est cependant pas si injuste que ça. Même si son accusation à tort tend à changer ça.
Histoire : //
Image/Description : Borf t’as déjà l’image et la description par message, flemme un peu 8DD
Autres : Outre l’humiliation qu’il a subi en perdant son poste de SS, ce qui l’embête le plus c’est d’être séparé de son chien, qui l’aidait à surveiller les déportés.

Par politesse, Mickaël tourna la tête vers Andreï, sans pour autant se redresser et cligna des yeux pour tenter de ne plus voir flou. Décidément le manque de sommeil ne lui réussissait pas.
- J'suis insomniaque, alors je ne dors jamais très bien, mais le fait de pas pouvoir bouger quand je veux à cause du couvre-feu m'a gardé éveillé jusqu'à ... Au moins deux heures du matin.

Abel fut surpris de l'entendre répondre en allemand, et il lui sourit en retour, soulagé de ne pas avoir à faire un effort de concentration pour comprendre le russe.
- Assez bien aussi.
Sans s'en rendre compte il avait suivi Irina et se retrouvait assis avec Mickaël et Andrei - les mêmes personnes que leur repas d'hier. Après tout, pourquoi pas. C'était même rassurant d'avoir au moins trois personnes avec qui il était "proche", même si cela faisait moins de 48 heures qu'ils se connaissaient.

Andreï eut une moue compatissante en l'entendant, remarquant ses cernes violacés au même instant.
- Aïe, j'imagine que ça doit être pire dans des endroits peu familiers alors, commenta-t-il. Comment tu fais pour mener ta vie de tous les jours avec moins de quatre heures de sommeil ? demanda-t-il plus curieusement.


Irina retint un sourire satisfait en comprenant sa réponse et s'asseya en face de Mickaël, à côté d'Abel. Décidément, elle regretta de ne pas savoir parler l'allemand; à ne savoir dire que quelques mots, elle devait passer pour une vraie cruche.
- J'espère que le petit déjeuner sera servi vite, soupira-t-elle, ayant parlé ukrainien à voix haute sans s'en rendre compte.

Le polonais haussa vaguement les épaules et se redressa en étouffant un bâillement qui lui amena presque des larmes de fatigue aux yeux.
- Nan, j'ai pas quatre heures toutes les nuits, j'en ai entre cinq et huit en général, et ça va, je me débrouille, mais je t'avoue que quatre là, en plus du transport jusqu'ici, ça m'a crevé, et du coup j'ai pas réussis à dormir.
Est-ce qu'Andrei en avait vraiment quelque chose à foutre de ses problèmes de sommeil au fait, pensa à retardement Mickaël qui balaya rapidement cette pensée un peu trop ... Fatiguante pour son cerveau sans nourriture et sans café.